LA SAULX est une paisible rivière qui serpente dans la vallée. Rendez-vous des pêcheurs il y a encore quelques années, son cours limite les sports aquatiques. L'emplacement des "écluses" est un lieu de rassemblement durant l'été et des courageux n'hésitent pas à se jeter dans cette eau qui reste froide.

LA SAULX

Robert-Espagne est arrosé par la Saulx qui sépare à l'Est et au Nord les territoires de Trémont sur Saulx et de Beurey sur Saulx de celui de Robert-Espagne.

La Saulx, dont le cours est très sinueux, déborde très rarement. Ceci explique pourquoi les terres qui la bordent sont cultivées et non pas en prairies. Sur la rivière de la Saulx, on rencontrait des usines (forges, fonderies, papeteries, fabrique de bleu d'outre-mer "la bleutrie"). La Saulx forme sur le territoire de Robert-Espagne plusieurs petits flots (La Gravière). En outre, la Saulx est réputée pour ses truites.

Il y eut cinq ou six maisons séparées du gros village et de l'autre côté de la rivière, qui sont de la paroisse de Beurey. Cette espèce de communauté particulière fut appelée La Petite Beurey. Le marquis de Stainville en était le seul seigneur. Les habitants de ces maisons payaient les impositions publiques dans le village de Robert-Espagne et avaient part dans les biens et usages communaux.

LES ECLUSES

Au centre du village, près du pont sur la Saulx d'où a été prise cette photo, une zone agréable et bien aménagée: les écluses. Au moment des fortes chaleurs de l'été, c'est l'endroit très apprécié par les jeunes qui viennent se détendre et profiter de l'eau et du cadre sympathique. Des jeux, de l'eau, des rires,... On peut aussi profiter de ce lieu pour une petite promenade, une halte eu centre de cette presqu'ile.

BOIS ET VERGERS

Avant la Révision du cadastre de 1963, la surface totale du territoire de Robert-Espagne était de 695 ha. A la fin du XIXe siècle, beaucoup de jardins furent créés dans les champs qui se trouvent à proximité du village.

L'hiver de 1879 à 1880 fit périr beaucoup d'arbres fruitiers. Toutefois, il existe encore aujourd'hui beaucoup de cerisiers, pruniers, pommiers et poiriers à Robert-Espagne. Les fruits ne donnaient lieu à aucun commerce, ils étaient convertis en eau-de-vie (mirabelle et quetsche) par les propriétaires.

Au début de ce siècle, les bois situés au Sud et à l'Ouest du territoire avaient une contenance totale de 327 ha 70, dont 7 ha 48 appartenaient à l'État, 244 ha 87 à des particuliers et le reste, 75 ha 35, à la commune. L'essence dominante était le chêne qui se débitait en bois de construction et en sciage. Le tremble servait à fabriquer de la pâte de bois (usine à Beurey) et à chauffer les fours des boulangers. Les bois communaux se divisaient en deux parties: une partie était aménagée pour les coupes annuelles de bois de chauffage, l'autre formant le quart en réserve. Les produits du quart en réserve se vendaient environ chaque trente ans. Un bois de particuliers, appelé Le Bois des Seigneurs ayant une contenance totale de 33 ha 46, a été défriché il y a un siècle. depuis 70 ans les deux tiers ont été replantés, mais ce reboisement n'a pas très bien réussi.

D'après le livre Les noms de lieus et les lieux-dits du canton de BAR-LE-DUC (1976).